Wave Gotik Treffen 2011 (WGT.XXe) – L’Underground investit une ville entière

Darkoïd Reporting : 20e Wave Gotik Treffenà Leipzig, Pentecôte, le 10, 11, 12 et 13 Juin 2011.

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L’Underground investit une ville entière

Un événement Mondial annuel et exceptionnel à ne pas manquer ! A la pentecôte En accord avec certains groupes, durant les semaines à venir vous pourrez écouter sur Darkoïd Radio les groupes confirmés au festival.

L’équipe présente au Wawe Gotik Treffen, Darkoïd Radio en la personne de Kooalia et Heathcliff viennent tout juste de rentrer de Leipzig.

Un festival avec des moments absolument exceptionnels. Un événement qui sera montré ici avec des belles photos, des articles, et peut-être un petite vidéo. Un peu de patience, le temps de sécher les tentes et de faire les sacs et appareils photos 🙂

En savoir plus (français) sur ce festival Wikipedia(de, fr, en, etc). Le site officiel du WGT festival. élection Photos Album report Wave Gotik Treffen (XIX) 2010. Le WGT en images (archives). Darkoïd Radio / DarkAlliance Europa sont accrédités WGT.

Wave Gotik Treffen 2011 (XX^eme)

L’Underground investit une ville entière

Par Florence G.

La 20° édition de la Wave Gotik Treffen ou WGT s’est déroulée dans toute la ville Allemande de Leipzig, du 10 au 14 juin, sous un soleil éclatant et dans une ambiance détonante. Quelques moments forts d’une XX° édition haute en couleur, sélectionnés et vus à travers les yeux d’une novice.

Clara Zetkin Park Vendredi 10 juin, fin de matinée. L’Agra, centre névralgique de la WGT (prononcez véguété, à l’allemande), se remplit progressivement d’individus aux looks bigarrés. Achat du billet, installation au camping, et enfin pose du bracelet qui accompagne tout participant : prêt pour les festivités. Avec le bracelet, je reçois un imposant livre intitulé «Offizielles Programmbuch». Couverture épaisse imitation peau, titres en bas-reliefs et texte exclusivement en allemand lui confèrent des allures de grimoire. Pas le temps de l’étudier davantage : première destination, Clara-Zetkin-Park pour le Viktorianisches Picknick dont nous reparlerons plus bas.

En réalité, les festivités ont commencé hier soir, dans l’intimité, pour les premiers arrivants – une nuit romantique gothique au château Arkschloss, me raconte Kooalia. Car j’ai la chance d’être accompagné, pour ma première Wave Gotik Treffen, par de vrais amateurs du genre. Kooalia, notamment, créateur de la webradio Darkoïd, connaît très bien cet univers musical ; Tania, si férue de musique qu’elle préfère ne pas tenter de définir son genre ; Nathalie, véritable baroudeuse des festivals.

Le Victorianisches Picknick est un grand rassemblement, organisé dans un joli parc botanique. Une affiche façon 1900 énègre le dresscode recommandé : Viktorianisch, Steampunk, Barock, Rokoko, Elegante Lolita und Romantik Gothic. L’objectif ? Parader et admirer. Ou dans mon cas, dévorer des yeux. Dans les 125 hectares du Clara-Zetkin-Park sont étalés de grandes nappes, de larges paniers remplis de couverts et de victuailles, autour desquels les festivaliers se retrouvent en grappes. Sombres et tristes, les gothiques ? Leipzig le dément de façon criarde. Car à la WGT, point de morosité. Cyber aux cheveux fluos, Steampunk à mi-chemin entre SF et rétro, look victorien et vampirique… Tout est représenté, pourvu que ce soit original, élégant, remarquable. J’écarquille grands les yeux, ne sait plus où donner de la tête. Photographes, amateurs comme professionnels, mitraillent bon train. Ce n’est que le début.

Volkspalast – Kuppelhalle La programmation compte plus de 250 concerts en 5 jours. Un chiffre qui fait de la WGT le plus grand festival du genre. « Tous les groupes ou presque de ce style de musique sont passés au moins une fois en concert à la Wave Gotik Treffen » m’indique Tania. Du coup, chacun à sa façon de s’organiser pour en profiter un maximum. Tania s’est concocté un programme serré de 19 concerts. Ses musts pour 2011 ? Deine Lakaien, Umbra et Imago, Eluveitie, Hocico, Estampie, Seadem… Kooalia me cite sans hésiter Trobar de Morte, Tristania et Narsilion. Je suis Tania et Kooalia le samedi après-midi au Pantheon du Volkspalast, où se produit le très attendu Empyrium : il s’agit d’un des premiers concerts du groupe depuis sa formation, en 1994 !

Salle ronde, sous un dôme encadré de colonnes antiques, le Pantheon enveloppe comme un écrin les résonances symphoniques Darkfolk du groupe. Un délice dont on profite aussi bien debout sur les marches que dans l’allée périphérique, qui permet de sortir prendre un verre sans perdre une miette du concert.

J’ai un véritable coup de coeur pour le lieu, que je redécouvre le soir-même dans une toute autre ambiance. La nuit tombée, les auditeurs d’Empyrium sont remplacés par des créatures de la nuit d’une sensualité brutale : Latex, cuir, glamour, drag-queen, gothique-érotique. « Obsession Bizarr », telle est le nom de la soirée fétichiste de la WGT. De 23h à 4h du matin, la scène verra défiler des shows burlesques, SM, bondage, des corsets de cuir… Et les festivaliers ne sont pas en reste. Leurs costumes rivalisent avec ceux des performers. Sur la piste de danse, une ravissante nymphette, gansée dans un corset satiné, présente son séant au fouet tenu par un sadique dont le vêtement de latex recouvre jusqu’au visage. Mais la véritable attraction de cette soirée n’a pas lieu pas sous le dôme : à l’étage, l’atmosphère est électrisante. Un long couloir, de petites salles obscures, des tentures noires à travers lesquelles on s’épie mutuellement. Des croix sur lesquelles s’attacher, des caméras qui renvoient d’une pièce à l’autre, une cage, un siège de torture, un lit d’infirmière… Entre soupirs et bruits étouffés, on s’adonne à toutes sortes de jeux interdits jusqu’aux petites heures du matin.

Moritzbastei Nous décidons de passer le dimanche en centre-ville : Ring-café, La Petite Absintherie, Darkflower, et surtout Moritzbastei.

Sur le trajet, effusion soudaine : Nathalie, une vieille connaissance que mon compagnon croise régulièrement lors d’événements musicaux. Je m’étonne de ce que nous rencontriions si souvent des accointances. La WGT a tout de même lieu à l’échelle d’une grande, Leipzig, ville de la taille comparable à Lyon, « La magie de Leipzig », propose Nathalie.

Nous repassons par l’Agra le soir, assister au concert de Fields of the Nephilim – l’un des tout premiers groupes de Rock Gothique. Chapeaux de cowboy, voix caverneuse, fumigènes et éclairage rouge-bleu – la scène offre une ambiance mystique qui, s’il semble relaxer la majorité du public, a un effet remarquable chez Nathalie. Incapable de se réfréner, elle danse comme une dératée. « Qu’ils sont calmes, ces allemands, en concert ! » s’étonne-t-elle. Chacun réagit à la musique d’une façon très personnelle…

Nous passons le reste de la nuit au Moritzbastei, un incontournable de Leipzig et mon coup de coeur de ce dimanche. Ce bar/restaurant/boîte de nuit sous-terraine est un labyrinthe de petites salles, sembable à un crypte. Dans chacune, les DJ se démènent et le public se déchaîne. Sous les voûtes et les vieilles pierres, dans l’ambiance électro, la faune des festivaliers dansants, et le panaché d’accoutrements hétéroclites, ressemble à un clip old school.

Nathalie ressasse le concert de Fields of the Nephilim, parle avec énergie du son « épouvantable » de l’Agra. « Des années que c’est comme ça, des années qu’ils continuent à y faire des concerts qui sont massacrés » s’énerve-t-elle. Heureusement, c’est l’une des seules salles qui n’atteint pas ses standards de qualité.

Heidnisches Dorf Nous regagnons l’Agra au petit matin. Déjà lundi. Quelques festivaliers se sont arrêtés devant la fontaine, hébêtés. L’eau a pris une teinte vert fluo. Je tente de mettre à profit la matinée pour dormir. Mais comme chaque jour, l’assoupissement est raccourci par le soleil, ce dernier changeant la tente en sauna dès 10 heures.

Seadem band on Wave Gotik Treffen 2011 – Heidnisches Dorf (Liepzig DE) WGT 20e.

Inutile de se laisser rôtir. Nous entamons le dernier jour du festival à Heidnisches Dorf – le village païen. Un coin de verdure ensoleillé, empli de stands vendant breloques et costumes médiévaux, vin épicé, produits d’artisanat moyenageux. Sur la scène en plein air, des groupes défilent toute l’après-midi. Un cadre idéal pour paresser au soleil dans une ambiance conviviale. Nous assistons au concert tant attendu de Seadem, groupe d’Ombeline Duprat (soprano, composer, floats, clarinet), Kooalia Reznikoff (Percussions, chant) , Johanna Fahkry (mezzo-soprano, oriental dancer, sagats player), Fanny Codecco-Grando (Violoncelle), Guillaume Donizeau (clavier, arrangements),Ian-Elfinn Rosiu (Violoncelle), (voir illustration ci-dessus).

Nous discutons avec une demoiselle russe – les contacts se nouent si facilement ! Soudain, elle s’élance vers un promeneur et, se collant à lui, demande à être prise en photo. Je m’exécute, surprise. Il a un look amusant, certes, mais tant d’autres participants le surpassent… J’apprends bientôt qu’il s’agit de Tilo Wolff en personne. A ses côtés, Anne Nurmi sourit avec bienveillance. Tania me confie qu’en effet, parmi les points forts du festival, cette proximité sans chichis avec les artistes est sans conteste un des meilleurs.

J’en profite pour demander à Tania pourquoi elle y revient si souvent, à la WGT. La réponse fuse. « Je m’y rends chaque année depuis 3 ans, comme un véritable pélerinage. On y recharge ses batteries. » Je la rejoins : l’expérience fût galvanisante.

Article parut également sous une autre forme par le magazine Elegy N°70 de Septembre 2011

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Archive WGT : Groupes à l’affiche en 2011 Registered bands showing at the 2011

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Darkoïd Radio 2011 – 2012.

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Wave Gotik Treffen 2011 (XXeme)

Archive WGT : Groupes à l’affiche en 2011 Registered bands showing at the 2011

Wave Gotik Treffen 2011 (XX^eme)